jeudi 19 décembre 2024 à 18h
Mythologies économiques néolibérales (et la manière de les défaire)
Le jeudi 19 décembre à 18 heures , Auditorium du Palais des Beaux-Arts, 18, rue de Valmy à Lille (métro République), conférence sur le thème « Mythologies économiques néolibérales (et la manière de les défaire) » avec Laurent Cordonnier en collaboration avec l'Université Populaire de Lille.
Le néolibéralisme désigne la doctrine économique qui a imposé ses vues aux principaux décideurs politiques et dirigeants économiques depuis le tournant des années 1980, dans la plupart des pays de l'OCDE. Le corps de cette doctrine visait à « restaurer la loi des marchés », contre le mouvement de « socialisation » des économies qui s'était imposé après la seconde guerre mondiale. Ce libéralisme peut être qualifié de « néo » parce que précisément il est intervenu pour remettre en cause les structures de l'État social et les inflexions keynésiennes en matière de politique économique, tendant à domestiquer le capitalisme.
Cette idéologie reste dominante au sens où elle constitue la référence lorsqu'il s'agit de définir les politiques économiques tenues pour réalistes ou raisonnables : rechercher l'équilibre budgétaire et réduire la dette publique, baisser les impôts et couper dans les dépenses de l'État, laisser une plus grande place au secteur privé, etc. Elle perdure depuis 40 ans et n'a pourtant connu que des échecs sur le plan de l'efficacité économique, où elle était supposée se placer. Comment lui résister ? D'abord en rappelant tous ces échecs. Ensuite en parvenant à comprendre que le néo-libéralisme n'est pas fondamentalement une doctrine économique, mais une doctrine politique et sociale visant à maintenir l'ordre social en faisant des marchés le principe disciplinaire suprême. Et que c'est sur ce terrain qu'il faut la combattre.
Laurent Cordonnier est économiste, professeur des universités à l'université de Lille et chercheur au Centre lillois d'études et de recherches sociologiques et économiques (Clersé). Il a collaboré pendant longtemps au Monde diplomatique et il est membre des Economistes Atterrés. Il est l'auteur de Pas de pitié pour les gueux en 2000, L'Economie des Toambapiks en 2010, La Liquidation en 2014 et co-auteur de Le Surcoût du capital : la rente contre l'activité en 2015
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