mercredi 4 septembre 2013 à 18h
Rassemblement contre la guerre en Syrie
Une intervention militaire des états-Unis et de leurs alliés, dont la France, ferait courir le risque d'une nouvelle escalade de la violence, d'un embrasement régional favorisant un recours sans limites aux armes de destruction massive, notamment chimiques. Ajouter la guerre à la guerre serait la pire des solutions. Nous exigeons que la France ne participe pas à une intervention militaire en Syrie sous le sceau de visées impérialistes de l'OTAN et d'intérêts économiques cachés.
Dans le conflit syrien, le président Hollande s'entête, aujourd'hui encore, dans une logique militaire en passant outre la situation d'urgence humanitaire et les alternatives à la guerre. Cet entêtement isole le chef de l'Etat, engagé dans une entreprise aventureuse et illusoire conduite par les Etats-Unis.
Cet isolement est avéré sur le plan diplomatique. Les chancelleries occidentales abandonnent en effet, les unes après les autres, l'option militaire. Fait remarquable, le rejet par la Chambre des Communes britannique de la motion présentée par le Premier ministre conservateur David Cameron qui défendait le principe d'une intervention militaire en Syrie. Ce vote est un cuisant échec à la doctrine de Tony Blair, instigateur du déclenchement de la guerre en Irak et à nouveau favorable à une intervention en Syrie.
Le président François Hollande est-il prêt à assumer l'engagement de notre pays dans une action de soutien militaire aux Etats-Unis à l'issue hasardeuse voire désastreuse ?
La France peut-elle à assumer le soutien à une intervention unilatérale en dehors de toute légalité internationale, sans même un vote du parlement ?
Concernant l'utilisation criminelles des armes chimiques, la mission de l'ONU doit établir clairement les responsabilités de ce terrible massacre. Les affrontements avaient déjà franchi le seuil de l'inhumanité avec des exactions d'une sauvagerie rarement égalée, comme ces civils égorgés vivants par des groupes salafistes. Mais nous ne croyons en rien que les frappes américaines appuyées par la France en dehors de tout mandat international soient une réponse appropriée pour stopper le massacre et protéger le peuple syrien. Nous n'avons pas plus de sympathie pour El Assad que nous n'en avions pour Saddam Hussein au moment de la campagne contre la guerre en Irak. Constants dans nos positions, cohérents avec nos valeurs, nous continuons à défendre une solution politique dans le conflit dramatique qui déchire la Syrie. Or cette solution pâtirait des frappes militaires déjà prévues par la Maison Blanche. Une intervention unilatérale qui ne produirait aucune amélioration de la condition du peuple syrien, loin s'en faut.
Une solution à la crise syrienne passe par la réunion d'un sommet sous la responsabilité de l'ONU réunissant les belligérants et les principales puissances impliquées (y compris la Russie, la Turquie et l'Iran) afin de mettre fin à l'escalade de l'horreur.
Non à une intervention militaire impérialiste en Syrie
Source : Mail reçu le 2 septembre.