jeudi 7 juin 2012 à 17h
Plus de 3 millions de chômeur-ses...chacun-e pour soi ?
Dettes, chômage, suspicions, coupures d'électricité, contrôles de la CAF, lenteurs administratives, expulsions locatives, huissiers, indus, radiations, attentes aux guichets, discriminations, angoisse, faim, colère, isolement, pétages de câbles, frustrations, honte …
ET A CHAQUE FOIS ON NOUS DIT : IL FAUT travailler ou TRAVAILLER PLUS, ou alors SE CONTENTER DE CE QU'ON A ; IL FAUT aller à ses RDV et PROUVER qu'on veut travailler même si c'est cuit. SUIVRE des boites privées de sous traitance pour nous « former » sur du bidon (Trajectoire emploi, ID formation, Eficom…).
IL FAUT INVENTER DES PERSPECTIVES MEME QUAND IL N'Y EN A PAS, sous peine de se faire mépriser et de perdre des droits. IL FAUT mieux s'habiller, mieux parler, mieux SE VENDRE, TOUT ACCEPTER, FAIRE PROFIL BAS, SE TAIRE, OBEIR, REMERCIER POUR TOUCHER DES REVENUS SOUS LE SEUIL DE PAUVRETE.
Leurs solutions ? Radiations, des éternels coups bas administratifs (réinscriptions, courriers, retards…), une information volontairement obscure ou absente nous laissant le moins de prise possible, l'opacité sur les calculs des revenus, des mauvaises gestions qui nous obligent à rembourser des indus plusieurs mois après les faits et nous plongent dans la misère. Et la sempiternelle suspicion: il est devenu « normal » d'entendre « fraude », « assistanat », « devoir » à longueur de temps... et de rester ainsi le ventre vide et les factures pleines la tête, les mains liées par le chômage et la misère…
Joueur-ses de cartes, amoureux-ses du voyage, bénévoles assidu-es, vie familiale, cinéphiles, squatteur-ses, accros à l'informatique, retraité-es en quête de vie, adeptes des concerts et autres bals musette, vie cultuelle, fêtards, vie de couple… peu importe. Nous avons le droit de vivre, malgré leurs schémas « réalistes » qui nous mettent la tête sous l'eau ! S'agit-il de soumettre notre vie à leurs chiffres et autres diagrammes statisticiens, à leurs morales, et de nous sortir du « jeu » quand on est « hors sujet » ?
COLLECTIF CHÔMEUR-SES PRECAIRES DE LILLE (CCPL)
RDV AU 32 RUE D'ARRAS
(Lille Moulins, métro Porte d'Arras ou Mairie de Lille) à nos:
PERMANENCES JURIDIQUES : VENDREDI 13H-15H00 //
REUNIONS : JEUDIS 7 juin, 21 juin, 5 juillet, 19 juillet à 17H //
VENDREDIS 1er juin, 15 juin, 29 juin, 27 juillet à 14H30
CONTACT: ccpl 59@riseu p.net - ccpl59.over-blog.com
NOTRE DROIT À VIVRE EST UN DÛ, non une option!
POUR CELA NOUS DEVONS NOUS DEFENDRE CONCRETEMENT.
Pour briser les discours politiciens et institutionnels !
Pour faire éclater le climat de suspicion, de délation et de racisme !
COMMENT ON S'ORGANISE DANS CE COLLECTIF ?
DES PERMANENCES, POUR QUOI FAIRE ?
Nous y suivons des dossiers en litige avec pôle emploi et la CAF, mais aussi en lien avec des contrats précaires. Nous nous formons juridiquement avec des soutiens et contributions d'autres collectifs et syndicats, dans le Nord et ailleurs en France. L'horaire choisi se veut le plus conciliant possible pour recevoir des gens de tout horizon, qu'ils et elles soient parents, travailleur-ses précaires, chômeur-ses… Notre hypothèse est la suivante : plus nous serons informés et solidaires, plus Pôle Emploi et le CAF devront compter sur notre avis ! Plus nous enchaînons d'actions de recours juridiques (tribunal administratif etc), plus les institutions devront surveiller leurs pratiques nuisibles et injustes.
DES REUNIONS, POUR QUOI FAIRE ?
Nous tenons des réunions où nous prenons notamment les décisions d'actions à mener, en lien avec les dossiers suivis, et sans jamais oublier nos revendications globales. C'est en discutant collectivement, que les revendications se forment naturellement. Nous voulons briser les pratiques illégales et/ou antisociales de la CAF et de Pole emploi. Les batailles juridiques figurent parmi ces moyens : plus nous infligerons de défaites judiciaires à l'Etat, plus nous aurons de chances de médiatiser leurs pratiques nocives et de changer la donne.
DES REUNIONS UNITAIRES, POUR QUOI FAIRE ?
Nous appellons régulièrement à des réunions unitaires pour mener des actions communes et/ou de soutien en lien avec d'autres collectifs / associations / syndicats / organisations en lutte contre la précarité. Sans-papiers, SDF, salarié-es… combattent un même système et nous nous soutenons mutuellement sans remettre en cause la spécificité de chacune de ces luttes. Nous ne sommes pas seul-es non plus en France : des collectifs semblables au nôtre existent ainsi dans d'autres villes (Nancy, Rennes, Lyon, Paris, Tours, Marseille…) et nous nous coordonnons progressivement, en partageant nos expériences.
DES ACTIONS COUPS DE POING, POUR QUOI FAIRE ?
Face aux mépris, à la langue de bois et aux intimidations des institutions, les actions collectives ont un impact positif. Elles permettent de souligner, y compris de manière médiatique, les fonctionnements intolérables auxquels nous sommes confrontés quotidiennement, de débloquer des situations, de mettre fin aux isolements individuels…
UN COLLECTIF OUVERT A TOUTES ET TOUS
Chômeur-ses, allocataires, salarié-es, SDF, « étranger-es » avec ou sans papiers, travailleur-ses du social, de l'associatif, de la CAF et Pôle emploi… sont toutes et tous les bienvenues, même occasionnellement ou ponctuellement. Nos diversités sont à réunir pour s'attaquer à l'ensemble du système ! Inventer des résistances, mobiliser largement, construire des droits sociaux en nous défendant, nous solidariser avec d'autres luttes… et foutre des coups de pieds dans un système où rien ne changera si nous nous laissons faire.