samedi 4 juin 2022 à 14h
Cortège radical dans la Pride, formons un Pink Bloc
Le 4 Juin 2022 aura lieu la pride de Lille organisée par Fiertée Lille Pride.
S'il s'agit d'un moment de fête, c'est aussi un moment d'expression politique, et de commémoration des révoltes de Stonewall il y a 53 ans. C'est pourquoi le Centre LGBTQIF+ J'en Suis, J'y Reste appelle à la formation d'un Pink Block, un cortège politique radical et engagé pour porter les revendications des luttes de nos communautés.
La situation demeure très compliquée pour de nombreux.ses adelphes et camarades. Les demandeur.euses d'asiles voient leurs réclamations refusées, sont arrêté.es et enfermé.es arbitrairement, menacé.es d'expulsions alors même que leurs vies sont en danger. Les travailleur.euses du sexe subissent des politiques de répressions, les mettant en péril et accentuant leur précarisation. Des personnes trans, ici même à Lille, sont confronté.es à des refus de changement de prénom. La mairie, en charge de ces procédures, agit de manière illégale en inventant des règlements pour juger au "passing" si la demande de changement de prénom est justifiée. Des agresseurs sexuels occupent actuellement des hauts postes administratifs et ne sont pas inquiétés par la justice.
Mobilisons-nous massivement et arrachons les droits qui nous sont dus.
Nos exigences sont les suivantes :
Tout d'abord, nous voulons la fin pure et simple des thérapies de conversion, dans la suite logique de l'application de la loi. Cela doit s'accompagner évidement de la condamnation et de la dissolution des organisations qui prônent encore l'usage de ces tortures psychologiques, administrées à nos adelphes queers.
Il est nécessaire que les démarches de changement de prénom soient simplifiées, aussi bien pour les personnes ayant la nationalité française que cell.eux qui ne la possèdent pas. Si ces démarches ne sont pas simples, elles le sont encore moins lorsque la Mairie de Lille ne respecte pas les procédures, elle doit s'y plier et cesser toutes actions illégales les concernant.
La mention de genre doit disparaître des papiers officiels et des bases de données, il en va de même pour les mentions de civilité (monsieur, madame, mademoiselle).
Concernant les demandeur.euses d'asile: nous voulons la régularisation des tous.tes les sans papiers sans aucune exception. Doit suivre la fin des politiques racistes d'expulsions et la fermeture sans délai des CRA. L'Etat se doit d'accueillir dignement et dans de bonnes conditions les demandeur.euses d'asile.
A propos de la santé : Les mutilations des personnes intersexes à la naissance doivent cesser immédiatement. La PMA doit être rendue accessible à tous.tes, libre et gratuite. Le droit à l'IVG doit être rendu indiscutable en l'inscrivant dans la constitution et élargi à 24 semaines. La double clause de conscience doit être supprimée. Le personnel socio-médical doit se former à la prise en charge des personnes LGBTQIA+ pour mettre fin à la précarité médicale dont ces dernier.es sont frappé.es. C'est également pourquoi la place des associations LGBTQIA+ dans le milieu médical doit gagner en importance et que l'association de professionnel.les de la santé transphobes, Trans-Santé, doit être dissoute. Nous voulons également l'ouverture de plus de Centres de Santé Sexuelles, plus de moyens pour l'accompagnement des personnes LGBTQIA+, notamment concernant les parcours de transition. Cela nécessite plus de recherches médicales que l'Etat doit financer. Enfin, les traitements hormonaux des personnes trans doivent être reconnus en tant que tel.
La pénalisation des client.es des travailleur.euses du sexe doit cesser et les travailleur.euses doivent avoir accès au droit du travail.
Pour mettre fin aux discriminations envers les personnes LGBTQIA+ et toutes les personnes discriminées et opprimées, un programme de prévention doit être mis en place durant la scolarité, et ce dès l'école primaire. Dans cette même dynamique, les minorités doivent être mieux représentées au sein des institutions.
Nous défendons également l'accès des plus précaires aux études supérieures.
L'AAH et le système allocatif et administratif doivent être déconjugalisés.
L'Etat doit reconnaître les unions de plus de deux personnes ainsi que les familles à plus de deux parents.
Les parents trans doivent être reconnu selon leur genre, indépendamment du fait qu'iels aient porté l'enfant ou non.
Enfin, l'impunité des élites politique et de la police doivent prendre fin. Et cela dans tous les domaines, aussi bien fiscal que concernant les affaires de violences sexistes et sexuelles et d'agressions. Les personnes condamnées et/ou mises en examens par la justice doivent démissionner de leurs fonctions.
Soyons présent.es ce samedi 4 juin, formons un bloc radical et luttons pour nos droits.
Source : message reçu le 31 mai 16h