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samedi 22 mai 2021 à 11h

« Devinez où se cache Total ! »

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Communiqué de presse

« Devinez où se cache Total ! »
Ce samedi, à Lille, les militants et militantes de Greenpeace dénoncent l'influence du géant pétro-gazier au sein de la société

Lille, le 20 mai 2021

Financement de projets éducatifs, d'expositions prestigieuses, d'événements sportifs mais aussi de parcs nationaux, de festivals… Le logo de Total se retrouve associé à de nombreuses institutions françaises. L'influence de la major du pétrole et du gaz est tentaculaire, sa présence se révélant dans de nombreux pans de notre société. « Ce faisant, Total se donne une image de philanthrope, constate Edina Ifticène, chargée de campagne Pétrole chez Greenpeace France, mais en creusant un peu, on se rend compte que tous ces partenariats servent surtout soit à redorer son image, soit à servir ses intérêts privés. C'est ce que l'on appelle le soft power ».

Ce samedi, les militants et militantes du groupe local Greenpeace de Lille iront à la rencontre des habitants et habitantes afin de les sensibiliser à cette stratégie d'influence de Total et à ses enjeux en termes de lutte contre le changement climatique. Le public pourra ainsi, grâce à une animation sous forme de quiz, découvrir « où se cache Total » parmi une trentaine d'institutions françaises bien connues.

Greenpeace France a d'ailleurs décrypté ce soft power de Total dans une série documentaire intitulée L'emprise Total. Elle y explore notamment la présence de la multinationale au sein des grandes écoles ou encore des institutions culturelles.

A Lille, le rendez-vous avec les médias est fixé à :
Parc Jean-Baptiste Lebas près de la gare Saint-Sauveur
A partir de 11h

Des partenariats problématiques à l'heure de l'urgence climatique

Le financement d'institutions publiques par le secteur privé n'est pas nouveau. Cependant, à l'heure de l'urgence climatique, continuer à accepter d'être subventionné par le secteur fossile pose question.

« Cela revient à cautionner le business model dépassé et climaticide de ces entreprises, continue Edina Ifticène. Les fossiles (pétrole et gaz) doivent être considérées comme l'industrie du tabac et de l'armement, auxquelles nous avons su poser des limites. Or l'urgence climatique est aussi importante que la santé et la paix, et les institutions qui continuent à recevoir l'argent de Total ont aussi un rôle à jouer dans la lutte contre le changement climatique. Elles doivent prendre leur responsabilité et mettre fin à ces partenariats avec Total, comme l'ont fait le Tate museum avec BP ou encore le musée Van Gogh avec Shell ».

Ne plus cautionner le greenwashing de Total

Ne plus abreuver l'art, l'éducation ou encore le sport par l'argent du pétrole est d'autant plus urgent que le secteur fossile est très loin d'avoir entamé la transition nécessaire de son business model. Total tente de faire oublier cette réalité en changeant de nom pour devenir TotalEnergies et en se revendiquant comme la « major de l'énergie responsable ». Cependant les chiffres sont sans équivoque : en 2020, les fossiles représentaient encore 90% du mix énergétique de Total et, cette même année, la major a produit 447 unités de fossiles pour une unité d'énergie renouvelable. Avec sa stratégie actuelle, Total aura augmenté de 50% sa production en hydrocarbures d'ici à 2030 par rapport à 2015 (date de la signature de l'accord de Paris).

« Total parle certes beaucoup de climat mais ne fait rien pour lutter contre le changement climatique, conclut Edina Ifticène. Les institutions partenaires de la major ne peuvent pas continuer à cautionner ce greenwashing ».

Source : message reçu le 21 mai 11h