samedi 26 mars 2016 à 13h
Banquet contre le parti socialiste
Depuis plusieurs années, une ZAD (Zone à Défendre) est née dans le bocage de Notre-Dame-DesLandes, à côté de Nantes, pour empêcher le projet de construction d'un aéroport, les expulsions des habitants ainsi que la destruction des cultures et des espèces protégées. Le 25 mars, tous les paysans et habitants dits "historiques" de la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes seront expulsables suite au procès intenté en janvier dernier à leur encontre à la demande du gouvernement. Celui-ci espérait faire partir les résistants du bocage sous la menace, mais les comités de soutien ont décidé, au contraire, de faire de cette date fatidique (25 et 26 mars) un nouveau temps fort de la mobilisation en cours. Aux quatre coins de la france, des actions vont avoir lieu pour rappeler au parti socialiste, en tant que parti au gouvernement et promoteur du projet d'aéroport, notre détermination ferme et partagée : il n'y aura jamais d'aéroport à Notre-Dame-Des-Landes ! La ZAD fleurira longtemps.
Aussi, il nous semble que ce qui se joue à Notre-Dame-Des-Landes entre en résonance avec les différentes luttes sur Lille et ailleurs, autant dans la forme autonomie vis-à-vis des partis et des syndicats que dans le contenu. Il y a le parc des Olieux dans le quartier de Moulins où des dizaines de mineurs sanspapiers s'organisent avec des gens du quartier pour essayer d'obtenir une scolarisation et une reconnaissance de leur minorité par l'État, et aussi pour vivre de façon plus digne. Il y a les migrants de Calais qui font face à la violente répression de l'état et à la misère sociale du Calaisis. Il y a l'instauration de l'état d'urgence, qui nous affaiblit encore plus et qui permet de faire de l'exceptionnel une situation de plus en plus normal, où le judiciaire devient de plus en plus une question administrative et politique. Il y a la fameuse politique de la ville de Lille exercée depuis des années par le PS, notamment en ce qui concerne l'aménagement urbain. Leur opération de gentrification à base de culture et d'expulsions d'habitants de quartier populaire invisibilisent les pauvres et les relèguent à l'extérieur de la ville. Il y a enfin cette fameuse « loi du travail » qui va enlever les quelques droits qui restaient aux salariées pour se faire encore plus écraser par leurs patrons et l'économie. Le dénominateur commun de toutes ces situations nonexhaustives est le parti socialiste. Ce que nous attaquons, c'est le parti du pouvoir en place.
Dans ce mouvement massif de refus de la politique du gouvernement et de l'économie, il nous semble donc important de nous rassembler sans logique de partis ou de syndicats. Retrouvonsnous autour d'un banquet festif le 26 mars à partir de 13h à la place du vieux marché aux chevaux à Lille afin de reprendre pendant quelques heures un espace dans la ville et croiser les différentes luttes qui nous animent à Lille et ailleurs.
Source : http://comitezadlille.noblogs.org
Source : message reçu le 18 mars 00h