thème : lutte sociale
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mercredi 3 décembre 2014 à 12h

Bouffe et table de presse contre la répression !

La police assassine. Ni oubli ni pardon !

Le 26 octobre Rémi Fraisse est assassiné par la police. Cette mort n'est pas isolée. Elle survient après une répression de plus en plus acharnée lors des manifs et rassemblements. Combien d'yeux arrachés et de corps mutilés ces dernières années ? Pour signifier le refus de rester calme face à cette mort, des manifs et des actions s'organisent ici et là : occupation de place à Rouen, blocage de la fac à Toulouse, manifs déterminées à Nantes, etc...

Dans les quartiers, dans les luttes, en prison et aux frontières la police tue !

Ce meurtre est à replacer dans une histoire longue où la police apparaît très clairement pour ce qu'elle est : un appareil chargé de dominer, bannir et soumettre toute personne qui ne rentre pas dans les clous. Si l'on parle aujourd'hui d'un mort en manif, il ne faut pas oublier que c'est quotidiennement que la police, la justice et l'État mutilent et tuent dans les rues, dans les prisons, aux frontières comme à Calais.

Samedi dernier une quatrième manif contre les violences policières a été organisée à Lille, à l'appel de l'assemblée réunie suite à la mort de Rémi. Prétextant du fait que deux ou trois panneaux publicitaires, symboles de la ville-marchandise, aient été conséquemment critiqués, la police a attaqué le cortège pendant que, non loin de là, Mr le président se pavanait à la Coupe Davis.

Lorsque l'Etat n'a rien d'autre à offrir que la crise et les « coupes budgétaires », le maintien, de plus en plus violent, de l'ordre reflète un système qui s'effrite et ne tient plus que par la force.

Les facs n'échappent pas à cette augmentation de la répression, au moment même où elles s'apprêtent à connaître une sérieuse « cure d'austérité », qui signifie une baisse de moyens pour les universités de 200 millions d'euros d'ici la fin de l'année ! Concrètement cela veut dire des caméras de plus en plus nombreuses, des coups de pression par les vigiles qui se multiplient, notamment envers les syndicats et assos, la moindre table de presse ou diffusion de tracts se fait virer. Pas plus tard que mercredi dernier, alors qu'un amphi avait été réservé pour une AG, il a été impossible de s'y réunir. Empêcher les étudiants de se mobiliser, c'est museler une potentielle contestation face à des réformes indéfendables.

Les raisons de se révolter se multiplient et si la police doit matraquer, mutiler à coup de flashball ou tuer à coup de grenade pour faire régner l'ordre marchand, et bien qu'à cela ne tienne ! Ils n'hésitent pas. En toucher un pour faire peur à tous? mais jusqu'à quand ?

Rassemblons nous :
- Mercredi à 12h dans le hall du bâtiment B pour se rencontrer et préparer l'assemblé du lendemain. Il y aura de la bouffe, de l'info et peut-être plus !...
- Jeudi à 12h AG contre la répression économique et policière dans le hall du bâtiment A.

Source : message reçu le 30 novembre 23h