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mercredi 26 novembre 2014 à 12h

AG contre violences d'Etat à Lille III

La police assassine. Ni oubli ni pardon !

Des centaines d'actions, de manifs, d'occupations et de blocus de facs et de lycées s'organisent depuis la mort de Rémi Fraisse partout en France et même au-delà. Cette mort survient après de violentes interventions policières répétées contre les opposants à des projets capitalistes. Ce drame était prévisible, pour ne pas dire programmé...

Dans les quartiers, dans les luttes, en prison et aux frontières la police tue !

Il faut replacer le meurtre de Rémi dans une histoire longue où la police apparaît très clairement pour ce qu'elle est : un appareil chargé de dominer, bannir et soumettre les couches sociales qui auraient le plus intérêt à se débarrasser de ce système parce qu'elles en bénéficient le moins.

Si l'on parle aujourd'hui d'un mort en manif, il ne faut pas oublier que la police, la justice et l'État mutilent et tuent de manière quasi quotidienne et plus discrète dans les rues, dans les prisons, aux frontières -comme à Calais. Ce sont toujours les mêmes qui sont visés : les « classe dangereuses » des quartiers populaires, et les personnes qui luttent contre le sort qui leur est fait.

Samedi dernier une quatrième manif contre les violences policières a été organisée à Lille, à l'appel de l'assemblée réunie suite à la mort de Rémi Fraisse, tué par la police le 26 octobre 2014. Prétextant du fait que deux ou trois panneaux publicitaires, symboles de la ville-marchandise, aient été conséquemment critiqués, la police a attaqué le cortège pendant que, non loin de là, Mr le président se pavanait à la Coupe Davis.

Lorsque l'Etat n'a plus rien d'autre à offrir que la crise et les « coupes budgétaires », le processus de militarisation des forces de l'ordre reflète un système qui s'effrite et ne tient, de plus en plus, que par sa police. A la fac, les conditions de vie des étudiantes et étudiants sont de plus en plus précaires, au moment où les facs s'apprêtent à connaître une sérieuse « cure d'austérité », qui signifie concrètement une baisse de moyens pour les universités de 200 millions d'euros d'ici la fin de l'année !

Les raisons de se révolter se multiplient et si la police doit matraquer, mutiler à coup de flashball ou tuer à coup de grenade pour faire régner l'ordre marchand, et bien qu'à cela ne tienne ! Ils n'hésitent pas. En toucher un pour faire peur à tous… mais jusqu'à quand ?

Soyons nombreux à l'Assemblée de mercredi contre la terreur économique et policière de l'Etat et décidons des modes d'action appropriés.

Source : message reçu le 24 novembre 23h